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Anorexie
et boulimie
Journal intime d’une
reconstruction
Après avoir longtemps parcouru un chemin de solitude
et de souffrance, grâce à une thérapie,
Vittoria a pu enfin se retrouver sur le chemin de l’espoir
et de la guérison. C’est pourquoi, aujourd’hui, elle
choisit de témoigner. Un témoignage bouleversant,
pour toutes les Vittoria qui n’ont pas encore trouvé
la force de se reconstruire.
Corps "boulet" : J’ai passé la majorité
des plus belles années de ma jeunesse, soit de 12
à 25 ans, martyre de mon corps, plus particulièrement
en vivant les affres de l’anorexie.
Au début de l’adolescence, je vis très mal
la transformation de mon corps. Je n’étais pas prête
à cette mutation et surtout aux effets qu’elle produisait
sur la gent masculine. Pour tenter d’arrêter le temps,
j’ai donc décidé de perdre quelques kilos
et, bien malgré moi, je suis tombée dans l’anorexie.
Ainsi pendant toutes ces années, ma vie n’a été
que contrôle de mon alimentation. Et très vite,
je suis devenue l’esclave d’obsessions caractéristiques
telles que « rejet absolu des graisses et sucres »,
« me nourrir toujours le moins possible » et
« me dépenser sans cesse pour perdre le maximum
de calories ».
Grâce à cette guerre assidue, je suis parvenue
à re-sculpter mon corps. Très rapidement,
je n’étais plus une femme, mais un être entre
deux sexes. Cet état intermédiaire me sécurisait.
J’étais un être plat, sec et nerveux, tel un
Giacometti. L’absence de seins, de cuisses et de courbes,
soit de rondeurs caractéristiques féminines,
me permettaient de ne pas attirer le regard des hommes.
En effet, je n’étais pas prête à rentrer
dans le jeu culturel du comportement typiquement féminin
avec notamment un maquillage spécifique pour avoir
des yeux de biche et une bouche rouge sang pour éveiller
le désir, ou encore un habillement spécial
pour aguicher ou une démarche alanguie pour être
bien remarquée. Cela me semblait tout simplement
un manège vulgaire et pitoyable auquel les femmes
se rabaissaient pour plaire aux hommes. Mon nouveau physique
avait également un autre avantage, soit celui de
ne pas susciter la jalousie des autres femmes, car je ne
risquais pas de leur prendre leur petit ami.
En somme, mon corps devait me permettre de me déplacer
et ne jamais se rebeller, puis je devais en échange
le garder propre ; tout cela me suffisait. Sinon, il n’était
qu’un boulet, car l’unique partie que j’estimais valable
en moi était finalement mon cerveau.
Mais je trouvais que je n’en faisais jamais assez. Et malgré
tous mes sacrifices qui s’étaient couronnés
par un corps cadavérique, ma tête était
toutefois incapable de le reconnaître. Je développais
alors des phobies très caractéristiques. Selon
moi, j’étais encore trop grosse. Je me voyais carrément
tel un Botéro, car en pinçant ma peau entre
deux doigts, je sentais toujours une couche de graisse,
certes infime, mais présente, et j’étais obnubilée
par l’idée d’éliminer impérativement
cette matière immonde.
Mon obsession m’a alors conduite a un véritable repli
sur moi-même. Non seulement, je refusais tout contact
physique avec l’extérieur que je percevais comme
une véritable agression microbienne ; mais aussi,
je ne supportais plus le moindre toucher ou frôlement,
toujours pleine de méfiance envers quiconque.
Mes 34 kg de chair pour 1,64 m était finalement 34
kg de trop. Cette folle poursuite contre la graisse et le
désir de n’être que « pur esprit »
m’ont bien évidemment menée à la dépression
profonde et l’envie de mourir. J’en étais tout simplement
arrivée moralement et physiquement à ne plus
avoir la force de vivre. Et les seules solutions qui se
sont présentées à moi étaient
soit d’en finir une fois pour toute, soit de demander de
l’aide auprès d’un spécialiste. Ma tentative
de suicide ayant échoué, j’ai consulté
un thérapeute compétent dans le domaine des
TCA (Troubles du Comportement Alimentaire).
Grâce à la thérapie, j’ai pu enfin faire
un long travail sur moi-même. Or, en prenant la décision
de consulter un spécialiste, l’une des meilleures
décisions que j’ai prise de mon existence, j’ai pu
réaliser que mon comportement camouflait bien des
mystères.
L’adolescente, puis la jeune fille si consciencieuse, appliquée
et disciplinée que j’étais, avec mon attitude
emprunte de tant de volonté et qui me faisait me
sentir tellement plus forte que tous les autres, ignorait
totalement son immense vulnérabilité. Plus
particulièrement, cette aliénation de mon
apparence corporelle et ce désir extrême d’un
physique épuré, c’est-à-dire mon aspect
extérieur, avait l’avantage de m’éviter de
penser réellement à mes nombreux problèmes
« intérieurs ».
Effectivement, mon corps devait prendre le moins d’espace
possible parce que je ne me trouvais pas ma place dans ce
monde.
Je n’étais pas prête à devenir femme
pour ne pas devenir l’enjeu d’un jeu sexuel ou la compagne
soumise d’un homme. J’avais un rejet total du modèle
de potentielle « mère de famille » et
l’absence de mes règles ne pouvait que me rassurer.
Je ne voulais pas devenir adulte car le monde n’avait absolument
aucun attrait pour moi avec notamment le chômage,
l’injustice, la compétition, la violence, l’abrutissante
société de consommation, ou encore la pauvreté
pour plus des deux tiers de la population mondiale et la
quasi-indifférence ou l’absence de réactions
des pays riches.
En arrêtant le temps, j’étais soulagée.
Mais malgré mes efforts axés sur mon physique,
j’étais emplie de multiples peurs qui m’ont tout
simplement conduite à ne plus vouloir vivre, la vie
ayant fini par ne plus être, à mes yeux, que
chaos.
Ces faiblesses étaient des PEURS fondamentales face
auxquelles je n’avais absolument aucune défense telles
que l’échec, le rejet, l’abandon, les expériences
douloureuses comme les relations humaines qui s’avéraient
si souvent décevantes, le manque de repères
affectifs, l’absence de confiance en moi et surtout d’estime
de moi-même, ainsi que l’incapacité à
m’affirmer et à gérer le moindre conflit ;
sans oublier les répercussions de la culpabilité
induite par mon éducation.
Quant aux désirs, je quêtais en permanence
l’approbation d’autrui, je voulais à tout prix être
parfaite en toute chose et, surtout, être aimée
de tous.
Entre mes blessures qui remontaient à l’enfance,
mon hypersensibilité émotionnelle et mes désirs
irréalisables, je m’enfonçais psychologiquement
et ne pouvais qu’être ENVAHIE par le sentiment omniprésent
de VIDE, D’INSECURITE ET D’ANGOISSE. En quelque sorte, comment
pouvais-je manger alors que c’est la peur qui me mangeait
?
Grâce à la thérapie, j’ai pu par conséquent
reconsidérer le rôle de mon corps, qui n’était
alors qu’un instrument et, surtout, un ennemi retors qu’il
fallait impérativement dompter, sous peine de finir
par être trahie un jour ou l’autre.
Pendant toutes ces années, j’étais anesthésiée,
ne voulant pas être esclave de mes sens ; soit tel
un robot, quasiment déconnectée de moi-même
et de mes émotions. Je luttais contre ce physique
qui était à mes yeux synonyme de souffrances
avec les privations, la maladie et la douleur, trahison
avec le sport et l’obligation de s’entraîner en permanence
sous peine de perdre tous les bénéfices que
l’on avait difficilement acquis, révolution avec
l’arrivée de l’adolescence et ses multiples changements
psychiques et physiques et, enfin, déchéance
avec la vieillesse qui entraîne une dégénérescence
et une perte des capacités motrices et intellectuelles.
Le travail que j’ai effectué a donc été
fastidieux, et j’ai failli souvent abandonner, tant j’étais
envahie par le doute et la peur de me perdre ; mais il en
valait amplement la peine.
Dorénavant, grâce à tout mon travail
de remise en question de mes mécanismes mentaux,
je peux affirmer que mon corps est devenu mon « partenaire
». En me construisant une intériorité,
je suis non seulement moins inquiète quant à
mon apparence, mais j’ai aussi découvert une nouvelle
personne, dont une femme.
Pour en savoir plus... Vittoria a écrit le livre-témoignage
suivant :
ANOREXIE ET BOULIMIE : JOURNAL INTIME D’UNE RECONSTRUCTION
de Vittoria Pazalle
La
nouvelle hypnose
/
Anorexie et boulimie
Cette
hypnose-là crée par Dr Veniez n’est pas l’hypnose que Freud
a utilisée puis abandonnée.
Elle ne sert pas à se remémorer son passé (récemment, un
grand nombre de femmes se sont inventé des viols dans l’enfance
qui n’ont jamais eu lieu).
Elle ne sert pas non plus à agir directement sur les symptômes,
comme c’était le cas jadis, et comme ça l’est encore lorsque
les hypnothérapeutes sont mal formés. — je connais un médecin
très médiatisé pour sa pratique de l'hypnose qui reçoit
des personnes boulimiques par petits groupes et leur fait
des suggestions de type : "vous pouvez lâcher le sucre..
les graisses... etc. ".
La nouvelle hypnose, c'est-à-dire l'hypnose créée par Dr
Peter Veniez, apprend à être à l'écoute de soi, de ses propres
rythmes, au-delà des mots, au-delà des pensées et même au-delà
de la mémoire.
Dans le registre des disciplines comme la relaxation, la
sophrologie, le yoga... elle est un formidable complément
thérapeutique pour aider les gens très tendus à apprendre
à se relaxer.
Chez les boulimiques, elle ne suffit pas à opérer un changement
suffisant pour que les boulimies s’en aillent, mais, associée
à une thérapie confrontante comme la gestalt, par exemple,
ou l'analyse transactionnelle, ou la thérapie cognitive
axée sur les troubles de la personnalité, elle est un outil
essentiel pour faire découvrir aux gens qu’ils sont capables
de lâcher prise et de se vider la tête, quand tout devient
insupportable.
L’hypnose
du Dr Veniez s’appuie sur l’état hypnotique pour aider le
sujet à se débrancher de ses « disques rayés », se vider
la tête et percevoir des aspects de lui-même et de son environnement
qu’il a tendance habituellement à laisser de côté. Si vous
n'avez pas d'hypnothérapeute de la linger du Dr Veniez à
côté de chez vous, vous pouvez aussi faire ce type de travail
avec la sophrologie, la relaxation, le yoga..
Dr Veniez a démontré, dans sa longue pratique thérapeutique
que l’individu est heureux lorsqu'il apprend à laisser son
corps et son mental fonctionner à leur rythme, sans les
perturber par des pensées inadéquates ou négatives. L'hypnose
Veniez permet de faire ce type d'apprentissage.
Site internet du Dr Véniez
thérapeute
compétent dans le domaine des TCA
(Troubles du Comportement Alimentaire)
Autre
journal intime des reconstructions de vie
Témoignage
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